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Quel est le cas du New Jersey et ça ?

L'affaire New Jersey c. TLO (1985) est une affaire historique de la Cour suprême qui traitait de la question de la vie privée des élèves dans les écoles publiques, en particulier dans le contexte des perquisitions et des saisies effectuées par les responsables des écoles.

L'affaire découle d'un incident survenu en 1980 au lycée Piscataway dans le New Jersey, où une étudiante, TLO, était soupçonnée de fumer dans les toilettes des filles. Un responsable de l'école, le directeur adjoint Theodore Choplick, a fouillé le sac à main de TLO sans son consentement et a découvert des cigarettes, de la marijuana et des accessoires liés à la drogue.

L'étudiant a par la suite été accusé de possession de marijuana et d'infractions connexes. TLO a déposé une requête pour supprimer les preuves obtenues lors de la perquisition, arguant qu'elles violaient ses droits du quatrième amendement contre les perquisitions et saisies abusives. La Cour suprême du New Jersey s'est initialement prononcée en faveur de TLO, estimant que la perquisition était inconstitutionnelle car elle n'était pas fondée sur des soupçons raisonnables.

Cependant, la Cour suprême des États-Unis a annulé la décision de la Cour suprême du New Jersey par 6 voix contre 3. La Cour a estimé que le quatrième amendement s'applique aux écoles publiques, mais que les normes applicables aux fouilles dans les écoles sont différentes de celles applicables aux fouilles effectuées par les agents des forces de l'ordre.

La Cour suprême a établi une norme moins stricte de caractère raisonnable pour les fouilles dans les écoles, équilibrant le besoin de sécurité et de confidentialité des élèves. Selon la norme des « soupçons raisonnables », un responsable de l'école peut fouiller un élève sans mandat s'il a des soupçons raisonnables que l'élève se livre à une activité illégale ou que la fouille est nécessaire pour maintenir la discipline ou la sécurité de l'école.

Dans le cas de TLO, la Cour a jugé que la fouille du directeur adjoint Choplick était raisonnable parce qu'il avait des soupçons raisonnables que TLO fumait dans la salle de bain et que la fouille était nécessaire pour maintenir la discipline scolaire.

La Cour a également noté que la fouille a été menée de manière raisonnable, puisque Choplick a fouillé le sac à main de l'étudiant en privé plutôt qu'en public, et que la fouille n'a pas été trop intrusive ou humiliante.

La décision TLO a créé un précédent important en matière d'équilibre entre le droit à la vie privée des élèves et la nécessité de maintenir l'ordre et la sécurité dans les écoles publiques. Tout en précisant que le Quatrième Amendement s'applique effectivement aux écoles, il confère également aux responsables scolaires une plus grande autorité pour effectuer des perquisitions dans certaines situations.